Cela concerne le projet de la ministre de la culture Rachida Dati. Souhaitant “rassembler les forces“, elle prévoit une fusion de France Télévisions, Radio France, l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) et France Médias Monde (RFI, France 24), au 1er janvier 2026. Un an auparavant aurait lieu une phase transitoire sous la forme d’une holding commune.
Rejetant cette idée, les syndicats de ces sociétés ont appelé à la grève le jeudi 23 mai et vendredi 24 mai. “Il n’est pas trop tard pour empêcher la mise en oeuvre forcée d’un audiovisuel public au rabais. Ne brisez pas un service public qui marche. (…) Il n’est pas trop tard pour empêcher la mise en oeuvre forcée d’un audiovisuel public au rabais”, écrivent les signataires.
Des figures emblématiques se révoltent
Léa Salamé, Nicolas Demorand ou encore Nagui jugent ce projet “démagogique, inefficace et dangereux“. Les 1 100 salariés se demandent pour quelle raison cette loi est votée “sans concertation” et ont pointé du doigt le fait que “le risque est avant tout démocratique“. “Nous craignons pour l’indépendance de vos médias de service public lorsque l’on nommera, pour cette superstructure, un ou une PDG unique, aux pleins pouvoirs“, soulignent-ils. Et, après avoir rappelé que “Radio France est une incroyable machine à promouvoir la culture et, mieux, la diversité culturelle“, ils ont assuré que la fusion viendrait tout remettre en cause.
“Nous sommes tous très attachés au travail de nos collègues de la télévision publique, avec lesquels certains d’entre nous produisent déjà des contenus au quotidien. Mais nul besoin de nous regrouper“, ont-il conclu. Sans manquer de préciser que cinq anciens ministres de la culture “dénoncent l’absurdité de ce projet flou et précipité“. Il s’agit de Rima Abdul Malak, Roselyne Bachelot, Renaud Donnedieu de Vabres, Jacques Toubon et Fleur Pellerin.
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