La veille de l’expulsion, plusieurs voisins et proches s’étaient rassemblés devant les bureaux d’ACM Habitat pour protester. Une vingtaine de personnes a demandé un relogement d’urgence pour la nonagénaire. Leur mobilisation n’a cependant pas fait fléchir le bailleur, qui s’est appuyé sur la décision de justice pour justifier l’expulsion.
Un cas rare qui soulève de nombreuses questions
Cette affaire illustre une tension croissante entre maintien dans le logement social et lutte contre les trafics. Le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, a publiquement soutenu cette expulsion. Selon lui, permettre le stockage de drogue chez soi revient à faciliter le trafic. Il affirme que ce message clair doit servir d’exemple. Pourtant, cette position ne fait pas l’unanimité.
À l’heure actuelle, Aïcha est hébergée temporairement dans un hôtel, en attendant une solution plus durable. Elle aurait refusé une place en maison de retraite, selon les autorités. Le bailleur ACM Habitat affirme travailler à une solution plus adaptée, mais reste ferme sur la nature des faits. Ce dossier, au croisement de la justice, de la sécurité et de la solidarité, pose une question de fond : jusqu’où peut-on être tenu responsable des actes de ses proches lorsqu’on est locataire d’un logement social ?
ADVERTISEMENT